Or la plupart de ces questions nécessitent aussi une consultation du comité d'entreprise, et les DRH se demandent depuis longtemps dans quel ordre procéder. La jurisprudence ne s'était pas prononcée jusqu'à un arrêt du 4 juillet 2012. On a enfin la réponse : le CHSCT vient en premier, le comité d'entreprise ne pouvant pas donner un avis valable sans avoir pris connaissance du jugement porté par le CHSCT sur l'opération projetée.
L'affaire concernait la mise en place d'un nouveau département dans une unité de réseau électricité d'ERDF. L'entreprise avait commencé son processus de consultation par le comité d'établissement mais celui-ci, estimant ne pouvoir se prononcer faute de l'avis du CHSCT, demanda en référé la suspension de la procédure jusqu'à ce que le CHSCT ait été consulté.
La Cour de cassation accueille favorablement cette objection. On sait désormais dans quel ordre procéder. Il est donc recommandé aux entreprises qui ont un calendrier serré de planifier la consultation du CHSCT en se donnant un délai suffisant pour laisser à celui-ci le temps de faire appel à un expert s'il le souhaite.
Cela n'empêche pas l'employeur de donner au CE une première information sur le projet envisagé en le prévenant que la consultation à proprement parler aura lieu à l'issue de la consultation du CHSCT et après émission d'un avis de celui-ci.
Source (Les Echos.fr)
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