Ce projet, placée sous la responsabilité de Marie Zins, chercheuse à l'Inserm, a pour objectif de constituer une base de données nationale, une "infrastructure" ouverte à la communauté des chercheurs qui ont déjà proposé une quarantaine de projets (vieillissement, diabète, etc.). Le financement sur 8 ans, de l'ordre de 158 millions d'euros, est pour l'essentiel pris en charge par l'Assurance maladie.
Création future d'une biobanque
Les participant recrutés par tirage au sort reçoivent une lettre leur proposant de participer à cette "cohorte". A leur entrée dans ce groupe, ils bénéficient d'un bilan de santé complet dans les Centres d'examens de santé de la sécurité sociale, qui sera répété tous les 5 ans. Ils répondent ensuite régulièrement à des questionnaires sur leur profession, leur mode de vie (alimentation, consommation d'alcool ou de tabac, sexualité ...), leur état de santé et leur environnement.
Ces informations, confidentielles et protégées, sont ensuite associées aux données de soins ou d'hospitalisation de l'Assurance maladie et de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) pour leur trajectoire professionnelle. Les volontaires seront invités au fil du temps à se représenter dans les centres d'examen. Des échantillons de sang et d'urine seront conservés en vue de la création future d'une "biobanque", relève Marie Zins.
Quatre grands thèmes à l'étude
Pour ce projet, quatre thèmes seront particulièrement suivis : les risques professionnels, le vieillissement, les inégalités sociales de santé et les problèmes spécifiques de la santé des femmes. Des tests permettront de mesurer les fonctions intellectuelles et la mémoire à partir de 45 ans alors que les études sur le vieillissement et la maladie d'Alzheimer mesurent ces performances généralement à partir de 65 ans, explique Marie Zins.
Les données de géolocalisation permettront en outre de croiser les données de santé avec des caractéristiques locales (pollution, antenne-relais de téléphonie mobile, etc.). Constances permettra aussi de disposer d'informations qui font défaut en France ou qui sont incomplètes, notamment sur la vision, l'audition, la fonction respiratoire ou encore l'obésité. Le tout mesuré par des personnels spécialement formés, précise-t-on à l'Inserm.
Source (metrofrance.com)
Espace CHSCT, plateforme N°1 d'information CHSCT, édité par son partenaire Travail & Facteur Humain, cabinet spécialisé en expertise CHSCT et formation CHSCT