Au lendemain de l’accident, le va-et-vient des salariés de l’usine a repris mais le drame est dans toute les têtes. "C’est terrible ce qu’il vient de se passer" confie Dan, salarié depuis 2 ans chez Eurocopter. "Depuis ce matin, tout le monde ne parle que de ça. C’est choquant, on ne comprend pas comment ça a pu arriver".
Une interrogation d’autant plus grande que "tous les navigants étaient des personnels aguerris" explique Gilles Bruniaux, directeur sécurité et développement et ami de certaines victimes. "C’était un hélicoptère tout neuf qui avait fini sa période d’essai et qui allait être livré au client".
Par solidarité avec les familles des victimes, une minute de silence a été observée à midi dans tous les sites d’EADS France, propriétaire d’Eurocopter. Un moment de recueillement nécessaire, explique Gérard Goninet. "Eurocopter est une grande famille. Nous apportons évidemment tout notre soutien aux familles des victimes".
L’enquête se poursuit
Pour le moment, le directeur des sites France d’Eurocopter n’avance aucune explication sur les raisons de ce drame. "Il est encore beaucoup trop tôt. On connaît les risques mais les accidents sont très rares. Le dernier de ce type remonte à une trentaine d’années".
Selon Gérard Goninet, le pilote qui avait "une quinzaine d’années d’expérience", n’a pas pris de risque particulier en survolant les gorges du Verdon. "C’est une zone où on a l’habitude de faire des vols. C’était le dernier essai de cet appareil. Tous les tests de contrôle avait été effectués".
Chargé de l’enquête, le parquet de Digne-les-Bains devra déterminer les raisons de l’accident. D’après les pompiers du Var, l’hélicoptère aurait heurté un câble situé sur l’un des belvédères les plus ouverts sur la gorge. Pour les besoins de l’enquête, des agents du Bureau Enquête et Accident (BEAD), en compagnie de membres du groupe industriel se trouvent toujours sur place à La-Palud-sur-Verdon.