« Augmenter la durée des cotisations est l'option la plus juste, à condition de l'appliquer à tous les régimes et de tenir compte de la pénibilité des tâches », a affirmé François Hollande en ouverture de la deuxième grande conférence sociale, au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Il s’agit d’une vraie opportunité pour une vision collective du rapport au travail et pour un acte de solidarité sociétale vis-à-vis de salariés particulièrement touchés par des travaux usants et à même d’attendre de la considération et de la reconnaissance de la part de la société.
Elle permet de repenser la vision du travail de tous les seniors et la capacité de les maintenir dans l’emploi en mettant en exergue la pénibilité de leurs métiers et l’usure due à leurs carrières.
La méthodologie pour les entreprises consiste en l’élaboration d’un « diagnostic de pénibilité » quelle que soit leur taille, qui va impliquer la direction, l’ensemble du personnel et le CHSCT, et qui va déterminer quels facteurs de pénibilité seront retenus par l’entreprise.
Le décret n° 2011-354 du 30 mars 2011 relatif à la définition des facteurs de risques professionnels reprend dans l’article D.4121-5 les facteurs de risques mentionnés à l’article L.4121-3-1 qui sont :
Au titre des contraintes physiques marquées :
Au titre de l’environnement physique agressif :
Au titre de certains rythmes de travail :
Sur la base de ces données réglementaires, un certain nombre d’accords de branche ont été signés et on y trouve de vraies réflexions sur la corrélation risque-pénibilité (comme par exemple le stress).
Toutes les branches n’ont malheureusement pas été au bout de la négociation et cela oblige les entreprises des branches qui sont dépourvus d’accord de se lancer dans une négociation rendue plus ardue par la relative complexité du sujet.
La fiche de prévention des expositions à certains facteurs de risques professionnels (FPE)
Dans la continuité du dispositif, il y a obligation (depuis début 2012 et l’article R.4412-110) pour l’employeur d’établir, pour chaque travailleur exposé, une fiche de prévention des expositions à certains facteurs de risques professionnels (FPE) mentionnant :
Elle suit le salarié tout au long de sa carrière et dans un souci de simplification, remplace certains documents :
À signaler le maintien de fiches spécifiques complétées (soumises aux mêmes conditions de mise à jour et de communication que la FPE) :
Pas de changement pour le suivi des autres expositions :
La mise en œuvre de cette fiche se révèle ardue du fait :
Il peut donc s’agir d’une véritable opportunité de faire du DUER, pour les entreprises qui ne l’ont pas déjà fait, un véritable outil central d’évaluation des risques, qui vit tout au long de l’année et qui n’est pas relu et modifié seulement à l’occasion de sa date anniversaire.
Cette obligation doit être utilisée pour rebondir et redynamiser la prévention des risques et son outil principal, le DUER, pour relancer le dialogue direction-CHSCT quand il est déficient et pour mettre la santé des salariés au centre des préoccupations de l’entreprise et en faire un vecteur de progrès.
Source (miroirsocial.com)
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