Les suppressions de postes annoncées concerneraient finalement 164 emplois, occupés par des directeurs des ressources humaines, des responsables financiers, ou de la communication. Ces coupes s'effectueraient uniquement pour les enseignes Fnac Relais, c'est-à-dire tous les magasins de provinces, qui comptent chacun autour d'une centaine d'employés.
Les syndicats (CGT, Sud, Unsa, CGC) pointent les résultats des 17 enquêtes commandées par les comités d'hygiène et de sécurité, résultats très inquiétants : la charge de travail future augmenterait de près de 160 %. « Et ce travail à assurer va impacter les rythmes du directeur, des cadres et des employés », explique André Chapuis, délégué syndical central pour la CGT Fnac Relais. « En plus, la fonction Ressources Humaines est supprimée, remplacée par une entité mutualisée entre plusieurs magasins. Forcément, la liaison sera plus lente entre les employés et la direction : on va aller plus souvent sur des conflits, pour de simples problèmes de communication. »
Au sein de la grande surface culturelle, la baisse du chiffre d'affaires est effective, à la fois pour des causes internes, « l'investissement a été trop faible pour attirer une nouvelle clientèle », et externes, qui ne sont un secret pour personne : la crise et la contraction du pouvoir d'achat. La réponse politique paraît même « trop tardive » pour André Chapuis : « Les modes de consommation ont déjà changé ». La situation de la Fnac n'est toutefois pas aussi critique que celle de Virgin, qui « s'appuyait beaucoup plus sur les revenus de l'industrie musicale ».
Après l'avis du TGI, deux choix s'offrent aux CHSCT et syndicats : ou bien l'appel, ou « laisser les choses dans l'état », même si le plan de sauvegarde de l'emploi n'est « pas très juste ». Une application en l'état ne réjouira personne du côté des employés, après la suppression en janvier dernier de 310 postes en France. (voir notre actualitté)
Et ce ne sont pas les ouvertures de nouveaux espaces Kobo SFR qui colmateront les brèches : « Les corners SFR, c'est un choix de direction, avec un contrat global proposé à SFR, en échange duquel la Fnac n'offre plus la diversité des forfaits mobile. Ce sont des locations, avec les employés de SFR intégrés aux magasins », explique André Chapuis. Quant à Kobo, les ouvertures ne semblent pas suffisantes au délégué syndical pour compenser les suppressions, d'autant plus que l'achat de livres numériques « se fera plutôt en ligne ».
Source (actualitte.com)
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