Délibérations de jurys, séances de négociations, discussions de cocktails... Autant de situations collectives qui altéreraient chez certains l'expression du quotient intellectuel, et donc leur capacité à réfléchir ou résoudre des problèmes. C'est surtout le cas de ceux dont le statut social est inférieur aux autres, ou en tout cas perçu comme tel. Parmi eux, les femmes, déjà soupçonnées de se sous-estimer et de manquer de confiance en elles au travail.
"Même si les participants des deux sexes présentent un QI équivalent, les femmes sont beaucoup moins nombreuses (3 sur 13) à figurer dans le groupe qui a le mieux répondu" aux mises en situation de l'étude, observe ainsi le Carilion Research Institute.
Les solitaires créent plus
Un phénomène loin d'être anodin, selon les chercheurs, puisque le travail de groupe, censé permettre la complémentarité des compétences, laisserait ainsi en chemin bon nombre de talents. Or "une grande partie de notre société est organisée autour d'interactions en petit groupe", rappelle l'étude: le monde du travail, l'éducation, mais aussi la politique nationale et internationale.
Mi-février, La Tribune citait déjà d'autres scientifiques qui battaient en brèche "l'idéologie du collectif". Des psychologues ont par exemple montré que les idées naissent surtout de la solitude: les individus les plus créatifs sont donc à chercher du côté des introvertis aptes au travail en solo, et non des plus expansifs.
L'intelligence collective ne serait donc pas "de se réunir en groupe pour déboucher sur quelque chose mais de partager une vision commune dans laquelle chaque individu puisse introduire ses compétences particulières", concluait La Tribune. Un bon message à destination des managers?
Espace CHSCT, plateforme N°1 d'information CHSCT, édité par son partenaire Travail & Facteur Humain, cabinet spécialisé en expertise CHSCT et formation CHSCT