UN mécanicien grièvement brûlé alors qu'il travaillait sur le faisceau électrique d'un véhicule, un autre intoxiqué : l'incendie survenu le 19 février (l'union du 20 février) dans la concession Audi de Laon témoigne de la gravité des accidents dont peuvent être victimes les professionnels de la réparation automobile.C'est aujourd'hui l'une des professions les plus touchées. « Parce que les risques professionnels sont multiples », explique Marc Fosse, responsable d'unité pédagogique et formateur au CFA de Laon. « Il existe tout un équipement de protection individuelle, en partie obligatoire, le reste est fortement conseillé. »
Des blessures souvent graves
Chaussures de sécurité, combinaison ignifugée, lunettes de protection, gants traités… Les consignes et les normes de travail sont devenues plus strictes, car « le métier et les risques ont changé avec l'évolution des technologies. » Voitures équipées GPL, hybrides, électriques… « Le seul risque qui a disparu, c'est l'amiante, présent jusqu'au début des années 90, dans les garnitures de frein. »
Incendie et explosion (solvants, essence), accidents d'origine électrique, brûlures (pièces ou fluides chauds, acide), coupures, chutes, écrasement, projections de corps étrangers (poussières dans l'œil)… Les risques sont multiples, les blessures occasionnées souvent graves. Les mains restent la partie du corps la plus touchée.
La médecine du travail est déjà venue sensibiliser les apprentis à la question des risques au quotidien et des maladies professionnelles possibles. Mais les futurs mécanos suivent également des cours dédiés à leur protection, avec une matière obligatoire « prévention, santé, environnement » : « Lors des examens, si l'élève oublie de mettre ses lunettes de sécurité avant de meuler, s'il oublie de débrancher la batterie avant de travailler sur le réseau, ou bien encore s'il ne respecte pas les périmètres de sécurité, il peut être sévèrement pénalisé. »
Après les séjours en entreprises, la sécurité est aussi au cœur des discussions entre élèves et formateurs, « Tous les garages ont une évaluation des risques professionnels différente et n'appliquent pas les mêmes mesures de sécurité ni les mêmes consignes. »
Le dispositif vise, bien sûr, à réduire le nombre d'accidents. Mais aucune règle, équipement ou autre mesure de sécurité ne pourra conduire au risque zéro.
Source (lunion.presse.fr)
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