Nausées et vomissements : " Qu'ont respiré les gens ? "

Pendant un an, des travaux de rénovation et de remise en conformité ont été réalisés dans les locaux de la Caisse d'allocations familiales (CAF) de Blois. Le 27 novembre dernier, la ventilation est remise en route, brassant de la poussière qui se propage dans les bureaux. « Ce jour-là, des salariés ne se sont pas sentis bien, à cause d'une gêne respiratoire, de maux de tête, de nausées et de picotements aux yeux », souligne Anne Denis, élue au Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et représentante Force ouvrière à la CAF.

« Pour faire face à ce problème, deux solutions sont été trouvées : le port d'un masque et le déplacement de collègues dans des bureaux moins exposés. J'ai aussitôt appelé le médecin du travail pour lui expliquer la situation. On ne sait toujours pas ce qui a été respiré ce 27 novembre. »
Le 17 décembre, se déroule une réunion du CHSCT. « A cette occasion, nous obtenons enfin un registre spécial pour noter tous les incidents, registre qui n'existait pas jusqu'ici », ajoute Anne Denis.
Délégué par le médecin du travail, un ingénieur du bâtiment est venu visiter les locaux au début du mois de décembre. Seulement, le 26 décembre, un autre incident survient. « Suite à des travaux de peinture au sous-sol des bâtiments, une odeur pestilentielle remonte dans les étages, où il devient impossible de travailler », ajoute Anne Denis. « Plusieurs collègues ont été incommodés et ont eu des nausées et des vomissements sur leur lieu de travail et en rentrant chez eux. Les locaux de la CAF ont été évacués et fermés en début d'après-midi. Le lendemain, le personnel et le public ont réintégré le bâtiment, mais aucune inspection n'a été faite. » FO reproche à la direction d'avoir tout minimisé. Le syndicat attend des garanties. « Est-ce que l'air est respirable ? Nous demandons à la direction de faire le nécessaire et que le CHSCT fonctionne dans l'intérêt des salariés et des usagers », déclare Éric Gondy, secrétaire général FO 41.
La direction de la CAF ne nie pas ces incidents, mais souligne avoir géré la situation : « Nous avons eu des relations avec le CHSCT, la médecine du travail. Nous avons fait évacuer les locaux selon le principe de précaution, car il y a eu un doute à un moment donné. Par sécurité, des personnes ont consulté leur médecin. Il n'y a pas eu de problèmes de santé suite à ces incidents. Le bien-être des salariés n'a pas été menacé. Les travaux sont terminés depuis la fin de l'année 2012. Tout est en règle aujourd'hui. Si nous avons fermé l'accueil de la CAF la semaine dernière, ce n'est pas à cause de ces problèmes, mais parce que la situation actuelle fait que nous avons de plus en plus de dossiers à traiter, d'où une surcharge de travail. »

Source (lanouvellerepublique.fr)

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