Tous les représentants du personnel sont concernés et peuvent être amenés à gérer une situation d'urgence, qu'ils soient membres du CE, du CHSCT, délégués syndicaux ou encore délégués du personnel.
Peut-on anticiper une situation d'urgence ?
Anticiper une situation d'urgence revient à identifier les risques et éventuellement prévoir différents scenarii afin de pouvoir les étudier et évaluer leur gravité potentielle.
Les représentants du personnel, de par leur rôle majeur au sein de l'entreprise, peuvent se montrer force de proposition, notamment sur les actions préventives à mettre en place.
De surcroit, les membres du CE (à défaut, les délégués du personnel) et du CHSCT sont consultés sur les programmes de formation, y compris celles sur la sécurité. Ils doivent alors veiller à leur mise en œuvre effective.
Le rôle de la prévention
Il est nécessaire que les acteurs de l'entreprise développent des compétences dans le domaine de la prévention, et ce, afin de mieux comprendre, pouvoir anticiper et agir efficacement contre les risques encourus par les salariés. Cette prévention passe notamment par l'écoute des remarques ou suggestions des principaux intéressés : les salariés en poste.
Les membres constituant la représentation du personnel sont des acteurs privilégiés et centraux du dispositif de prévention dans l'entreprise. Ils doivent s'adapter aux risques spécifiques liés à la structure (ex : établissement classé SEVESO).
Par exemple, les délégués du personnel (en l'absence de CHSCT) et les représentants au CHSCT ont accès à une formation pouvant les aider à exercer leur rôle en matière de santé au travail et de prévention des risques.
Prévenir permet d'éviter bon nombre d'accidents.
Le matériel de premiers secours
Toutefois, au cas où un problème surviendrait malgré tout, il est préférable d'avoir anticipé la question du matériel à disposition dans l'entreprise (ex : où se trouve le défibrillateur cardiaque).
En effet, les membres du CHCST ont tout intérêt à vérifier que les lieux de travail sont équipés d'un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible, comme par exemple la trousse de premiers secours, une couverture de survie, etc. Ils peuvent suggérer à l'employeur de s'équiper de kits d'urgence (gants, masques pour bouche à bouche, moyen de désinfection,…).
Ils peuvent par ailleurs s'assurer que le matériel de secours est bien regroupé dans un endroit précis, bien signalé et aisément accessible.
Santé, sécurité et gestes qui sauvent
Malgré la politique de prévention mise en œuvre dans l'entreprise, un accident peut tout de même avoir lieu. Les salariés ne sont pas non plus à l'abri de faire un malaise.
Dans un tel cas, il faut agir intelligemment et ne pas prendre de risque inconsidéré ! Inutile d'aller éteindre un feu avec des flammes de plusieurs mètres, mieux vaut sécuriser les travailleurs en les éloignant de la zone et en procédant à leur regroupement, tout en facilitant l'accès aux lieux par les pompiers (ex : envoyer un salarié à la porte d'entrée pour indiquer rapidement le chemin à suivre).
L'intérêt de se former
Il peut être fort utile aux membres de la représentation du personnel d'être formés en matière de santé et sécurité au travail car, toutes les entreprises (loin de là !) ne disposent pas d'un médecin du travail ou d'une infirmière en leur sein.
Apprendre les gestes qui sauvent permet d'intervenir rapidement afin de pouvoir sauver la vie d'un collègue, lorsque celui-ci est victime d'un accident ou d'un malaise.
Réaliser ces gestes en attendant les secours, c'est lui donner 10% de chances de survie en plus alors que chaque année, 1.000 décès surviennent sur le lieu de travail. En effet, en cas d'accident, la rapidité des premiers secours peut être déterminante.
Les quatre étapes pour porter secours
La Croix-Rouge française préconise de respecter la procédure suivante :
Source (juritravail.com)
Espace CHSCT, plateforme N°1 d'information CHSCT, édité par son partenaire Travail & Facteur Humain, cabinet spécialisé en expertise CHSCT et formation CHSCT