Les questionnaires RPS permettent de recueillir les évaluations des salariés sur leurs conditions de travail. Quel modèle de questionnaire adopter ? Quelles sont les problématiques à prendre impérativement en compte dans le cadre d’une enquête RPS ?
Les enquêtes sur les risques psychosociaux permettent aux élus CSE une évaluation des risques grâce à une analyse fine des conditions de travail. La procédure d’enquête CSE est inscrite à l'article L. 2312-12 du Code du travail.
Elle peut être déclenchée :
L’enquête est menée conjointement par l’employeur et le CSE. En cas de désaccord avec le chef d’entreprise, les représentants du personnel peuvent saisir le conseil des prud’hommes afin de statuer en référé.
L’évaluation des risques professionnels doit être quantitative et qualitative. Le nombre d’accidents du travail ou l’absentéisme sont des données quantitatives cruciales. Mais elles ne permettent pas d’évaluer les risques dans leur ensemble. Les questionnaires écrits ou les entretiens individuels permettent alors de faire le point sur l’organisation du travail.
Les questionnaires RPS sont des leviers précieux pour mesurer le mal-être et le bien-être au travail ainsi que d’autres facteurs inqualifiables :
Il faut différencier le questionnaire RPS du quizz pour évaluer la vie des travailleurs.
Le principe : une situation est identifiée à risque lorsque la charge psychosociale est élevée et que la latitude décisionnelle est faible.
Le questionnaire RPS de Karasek est un modèle qui comporte trois dimensions sur l’environnement professionnel :
Le principe : une situation est identifiée à risque lorsque les efforts extrinsèques et intrinsèques sont élevés au regard des récompenses.
Le questionnaire RPS de Karasek identifie également trois principaux facteurs pour mesurer la qualité du travail réalisé.
Le principe : soumettre aux salariés entre 40 et 87 questions gravitant autour de six domaines (voir sur le site de l’INRS) pour viser une amélioration des conditions de travail et prévenir l’usure :
Les questionnaires s’inscrivent dans une démarche de prévention. Dans le cadre d’une enquête où d’une volonté de renforcer la prévention des risques professionnels, ils peuvent être couplés à d’autres actions.
La mise en place de groupes de travail de représentants du personnel en est une. En effet, le champ des RPS est vaste. Il est donc possible de travailler par thématiques : stress, facteurs organisationnels, risque de harcèlement sexuel, santé des salariés, etc. Chaque groupe peut ensuite interroger les salariés sur des troubles psychosociaux spécifiques et récolter les données par grands thèmes.
Le psychologue du travail fait partie des intervenants psychosociaux compétents pour évaluer les indicateurs de stress et les risques pour les travailleurs. En effet, les risques psychiques sont tout aussi sérieux que les risques sociaux ou physiques. Les entretiens individuels et collectifs sont complémentaires : les premiers permettent de recueillir les confidences des salariés, les seconds permettent d’instaurer un dialogue et une réflexion commune.