Les exigences de sécurité et de confort lumineux au travail ont pris une grande importance. Une ambiance lumineuse adaptée au poste de travail permet d’éviter des accidents du travail. Quels peuvent être les risques liés à l’ambiance lumineuse si l’éclairage n’est pas adapté ? Quelles sont les obligations de l’employeur à ce sujet ? AXIUM vous livre son expertise.
Pour travailler correctement et confortablement, les salariés doivent disposer d’une quantité et d’une qualité de lumière adaptée à l’activité professionnelle qu’ils exercent et ceci que la lumière soit naturelle ou artificielle.
Le décret n°83-721, du 2 août 1983, le rappelle : "l’éclairage doit être conçu de manière à éviter toute fatigue visuelle, ainsi que les affections de la vue qui en résultent…. Les locaux de travail doivent disposer d’une lumière naturelle suffisante.”
Si tous les secteurs d’activité sont concernés par le confort visuel de leurs salariés, c’est encore plus vrai pour certains emplois qui nécessitent beaucoup de précision, comme par exemple l’orfèvrerie ou l’électronique qui nécessitent des assemblages minutieux. Idem pour les salariés qui travaillent dans l’obscurité (spectacle, photogravure) ou encore ceux qui ont besoin d’un rendu exact de couleurs (contrôles de tissus, papiers ou peinture).
Les risques liés à une mauvaise ambiance lumineuse sur le lieu de travail sont multiples. Un éclairage mal adapté, trop faible ou au contraire trop fort, peut entraîner :
Tout cela peut entraîner un réel mal-être pour le salarié et peut provoquer des accidents du travail, à cause d’une perception visuelle dégradée. Pour certains secteurs d’activité, il y a également les risques liés au rayonnement, notamment dans le secteur médical, industriel et l’industrie nucléaire.
Une bonne ambiance visuelle permet d’éviter tous ces désagréments et surtout de prévenir les risques d’accidents.
Plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour un bon éclairage des locaux : une efficacité lumineuse élevée, mais sans éblouissement et un rendu des couleurs corrects.
Il faut veiller :
L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), nous informe que c’est la norme NF EN 12464-1 “Lumière et éclairage sur les lieux de travail”, qui régit la réglementation européenne.
Pour information, la législation française recommande, pour une activité de bureau, un éclairage qui varie entre 200 et 300 lux, 500 lux pour une activité de traitement de données ou pour l’éclairage d’une salle de réunion et 300 lux pour un hall d’accueil.
La circulaire du 11 avril 1984 nous indique “qu’il est souhaitable de modifier les niveaux d'éclairement en fonction de certaines conditions rencontrées et notamment des possibilités visuelles des travailleurs. Des mesures peuvent être proposées par le médecin du travail.”
En effet, il faut adapter l’éclairage en fonction :
Mais aussi tenir compte :
Pour cela, l’association française de l’éclairage (AFE) propose un article reprenant les normes d’éclairage, selon le lieu de travail.
Difficile parfois de s’y retrouver dans toutes ces réglementations. En tant que membre du CSE-SSCT, il y a néanmoins quelques articles du code du travail à retenir :
Ces articles vous aideront lors de la visite d'inspection, à effectuer une bonne analyse de l’ambiance lumineuse. Retenez aussi que la lumière naturelle est à privilégier si cela est possible bien sûr. Votre expertise doit permettre aux entreprises d’offrir un environnement de travail adéquat à ses collaborateurs, en toute sécurité.
D’autres d’informations concernant la réglementation de l’éclairage artificiel sont disponibles sur notre fiche d’information. N’hésitez pas à la télécharger !