Les risques psychosociaux au travail n’épargnent aucun poste, y compris avec le passage au télétravail. Quels sont les six grands facteurs de risque ? Quand faut-il lancer l’alerte ?
Les études portant sur les risques psychosociaux au travail classent les principaux facteurs de risques en six catégories (voir le site de l’INRS).
La surcharge de travail ou la complexité du travail peut mener au burn-out et au syndrome d’épuisement professionnel. Des horaires décalées peuvent aussi générer des situations de souffrance.
Travailler dans la fonction publique et recevoir des usagers irrespectueux, devoir masquer ses émotions au travail, subir des agressions verbales ou de la violence physique : ces impératifs émotionnels peuvent prendre différentes formes et venir détériorer la santé des travailleurs.
Le manque de latitude décisionnelle et le fait d’être subordonné dans la moindre tâche professionnelle est un facteur de risque professionnel.
Travailler dans une atmosphère délétère, ne pas être récompensé humainement et financièrement pour le travail accompli augmente le mal-être au travail.
Accomplir des missions jugées inutiles ou contraires à nos valeurs morales (vendre des biens trop onéreux par exemple) génère de la souffrance au travail par manque de sens. On peut parler de “bore” (“ennui”) out.
Un climat social défavorable, un risque de licenciement économique, une rémunération trop faible participent à l’épuisement et au stress professionnel.
Tous les salariés sont concernés par les risques psychosociaux au travail. Certains postes sont plus à risque que d’autres : tout dépend de la situation de travail et des risques métiers.
Voici quelques facteurs de risques aggravants et exemples concrets :
Les risques psychosociaux provoquent des conséquences individuelles et collectives :
Le télétravail permet de garantir la protection sanitaire des salariés, mais il comporte lui aussi son lot de risques psychosociaux :
Alerter et sensibiliser : organiser des campagnes de communication et des formations sur la gestion du stress, le harcèlement moral ou le harcèlement sexuel.
Participation active à l'évaluation des RPS : mise à jour rigoureuse du document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), diagnostic et mise en place du plan d'action.
Trois niveaux de prévention : les préventions primaire, secondaire et tertiaire doivent être anticipées. La prévention primaire agit sur l’organisationnel afin de prévenir les facteurs de RPS en amont. La prévention secondaire s’applique à la gestion du stress des acteurs (donc des salariés) dans une situation de RPS. La prévention tertiaire est un protocole en cas de situation de crise, après un cas de harcèlement ou un accident du travail par exemple.
Obligation de sécurité de l'employeur : le Code du travail exige que l'employeur soit garant de la sécurité et de la santé des salariés. En cas de manquement, les délégués du personnel élus au CSE doivent agir.