La Commission de la santé mentale du Canada, le Bureau de normalisation du Québec et le Groupe CSA ont officiellement rendu publique, mercredi, la première norme nationale du Canada conçue pour aider les milieux de travail à améliorer la santé et la sécurité psychologiques au travail. Celle-ci est présentée comme étant une norme d’application volontaire visant à promouvoir la santé psychologique des employés et à prévenir le préjudice psychologique que divers facteurs liés au milieu de travail sont susceptibles de causer.
Rappelant que « chaque année, un Canadien sur cinq est aux prises avec un trouble mental ou une maladie mentale et bon nombre des Canadiens les plus à risques entrent à peine sur le marché du travail », Louise Bradley, directrice générale de la Commission, stipule que « le moment est venu d’accorder autant d’attention à la santé mentale qu’à la santé en général et la norme fournit les moyens pour y parvenir ».
Dans une déclaration publiée par voie de communiqué, les trois organismes précisent que la norme propose des moyens pour aménager des milieux de travail sains et sécuritaires sur le plan psychologique et pour en faire le suivi sur une base continue, notamment en cernant les risques qui pourraient nuire à l’équilibre psychologique des employés, en évaluant les risques associés aux contraintes qui ne peuvent pas être éliminées, en préconisant une culture qui favorise la santé et la sécurité psychologiques au travail, ou encore en mettant en place des mesures d’évaluation et d’amélioration en vue d’assurer la conformité du milieu de travail avec la norme.
« Cette norme d’application volontaire est le fruit de la collaboration de la Commission, du Bureau de normalisation du Québec et du Groupe CSA. Elle s’appuie sur des études scientifiques se rapportant à de nombreux domaines pertinents de la santé et de la sécurité en milieu du travail, aux sciences sociales et au droit. L’amélioration continue de la santé et de la sécurité psychologiques en milieu de travail se défend aussi clairement du strict point de vue financier », a stipulé Bonnie Rose, présidente de la division des normes au Groupe CSA.
La norme n’a pas été conçue pour être incorporée aux lois fédérales, provinciales ou territoriales. Les milieux de travail peuvent l’utiliser selon leurs besoins sans égard à leur taille. Pour certains milieux, plaide-t-on, la norme servira de fondement à l’élaboration de politiques et de processus visant à promouvoir la santé mentale. Pour d’autres, elle permettra de consolider les mesures déjà en place.
Source (pieuvre.ca)
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