Difficile de connaître la réelle qualité de l’air respiré par les millions de salariés travaillant dans les bureaux. D’autant que, même lorsque certains ressentent des gênes respiratoires, elles ne sont que rarement signalées et encore plus rarement considérées comme un accident du travail, donc pas répertoriées.
La sonnette d’alarme est tout de même parfois tirée par les syndicats, comme cela a été fait le 15 octobre 2012 par le représentant de la CGT à la tour EDF de La Défense. Lors du remplacement de la moquette dans une partie des bureaux de quatre étages de la tour, une dizaine de personnes ont été indisposées, certains ressentant une gêne respiratoire, d’autres des picotements dans les yeux… « Les salariés se sont soignés par eux-mêmes, mais nous avons alerté le CHSCT (NDLR : comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) », raconte Thierry Gerber. « Le président du CHSCT a en effet été informé que des salariés avaient été incommodés, dont deux ont déclaré une situation d’accident du travail », confirme la direction d’EDF. « Le médecin les a reçus et les a orientés vers une consultation externe. Une salle a été mise à disposition des personnes gênées à un autre étage.
Les locaux ont été aérés et les poses de moquette espacées. Nous avons fait effectuer des analyses et pris des informations auprès des fabricants. Les matériaux sont conformes à la réglementation et les résultats des mesures respectent les normes sanitaires en vigueur. » De nouveaux travaux réalisés en février n’ont pas occasionné de gênes pour les employés.
Le responsable CGT regrette que ce genre de problème ne soit pas anticipé et que les risques ne soient pas identifiés avant les travaux. Les moquettes, et surtout les colles, contiennent en effet des composés organiques volatils (COV) irritants, et certains sont cancérigènes. Il faut donc aérer les locaux après la pose.
Source (leparisien.fr)
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