La direction de PSA à Aulnay annule des mises à pied de salariés

Posté le 5 avril 2013 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

chsctLa direction de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), paralysée par une grève depuis la mi-janvier, a annulé les mises à pied à titre conservatoire de sept salariés qui avaient, selon elle, "entravé" la tenue d'instances d'information du personnel mardi, a-t-elle indiqué jeudi 4 avril. L'usine, qui emploie trois mille personnes, doit fermer en 2014.
Cette décision fait suite à une réunion mercredi soir de la direction de l'usine et des syndicats CGT, SUD et CFDT à la direction régionale du travail. "On a constaté que les CHSCT avaient pu se tenir mercredi matin. Nous avons donc proposé la levée des sanctions contre les sept qui avaient bloqué leur déroulement la veille", a expliqué la direction.

Ces mises à pied "étaient complètement bidons, n'avaient pas lieu d'être et ne reposaient sur rien", a réagi Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de l'usine, qui a affirmé que dix salariés étaient concernés. "Le directeur départemental du travail [chargé de veiller au dialogue entre la direction et les syndicats lors de la réunion] a été obligé de nous donner raison sur ces dix mises à pied", a-t-il ajouté.

SUPPRESSION DE ONZE MILLE EMPLOIS

Selon la direction, quatre comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sur cinq n'avaient pas pu se tenir mardi "en raison d'une entrave organisée par la CGT. Trente à quarante personnes sont à chaque fois entrées, empêchant leur tenue".

Les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'usine – qui doit fermer en 2014 dans le cadre d'un vaste plan de restructuration annoncé l'été dernier par le groupe PSA Peugeot Citroën prévoyant la suppression de plus de onze mille emplois – devaient être informés des mesures d'accompagnement des salariés et des projets d'implantation de nouvelles industries sur le site de plus de 100 hectares.

Selon le syndicaliste CGT, les salariés qui ont envahi les CHSCT protestaient contre l'absence d'expertise sur les effets psychologiques et le stress générés par le projet de fermeture. La direction, elle, estimait que l'occupation des comités ne visait qu'à "repousser la procédure" du plan social, qui doit être définitivement validé par une majorité d'organisations syndicales vers la mi-avril. Des procédures disciplinaires sont par ailleurs en cours contre huit salariés de l'usine, et deux ont été licenciés en raison de "violences" sur le site au cours des premiers jours de la grève.

Source (lemonde.fr)

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