La gestion du stress en entreprise

Posté le 30 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

chsctLes phénomènes de stress sont normaux chez l’être humain, mais peuvent créer de sérieuses perturbations s’ils atteignent un niveau élevé sans être gérés. Chaque individu a son propre seuil de résistance au stress, qui varie en fonction d’évènements et de facteurs externes, souvent personnels. Beaucoup de grands groupes mettent d’ailleurs en place des plans de prévention des risques psychosociaux intégrant cette dimension.

Tentons d’abord de trouver une définition du stress

C’est un processus d’adaptation à l’environnement qui, s’il devient excessif, perturbe la santé physique et mentale. Il occasionne des coûts et nuit à la motivation des salariés autant qu’aux résultats de l’entreprise.

Le Bureau international du travail, la Commission européenne, les accords-cadre de 2004 invitent les entreprises à mettre en place des mesures individuelles ou collectives pour en limiter la portée.

Comment le manager peut-il vérifier l’état de stress d’une personne ?

Un certain nombre de signaux peuvent nous alerter sur l’état de stress récurrent de nos collaborateurs :

les attaques de panique, colères disproportionnées, crises de nerfs inhabituelles sont des processus comportementaux liés au stress ;
les réactions nerveuses, malaises, tics nouveaux, tremblements, paroles hachées, relèvent des processus psychophysiologiques susceptibles de nous alerter ;
si la personne s’autoévalue négativement, extrapole, focalise sur des sujets qui lui paraîtraient minimes d’ordinaire, si elle montre des trous de mémoire, ou des affects disproportionnés, il s’agit là de processus cognitifs et émotionnels liés au stress ;
l’impact que ces facteurs ont sur l’entreprise (absentéisme, maladie, turn-over, accidents de travail) sont également des indices de stress de vos équipes.

Le cas échéant, comment puis-je intervenir et avec quels résultats ?

L’Organisation mondiale du travail propose 3 niveaux d’interventions qui ont fait leurs preuves :

- sur l’environnement et les agents stresseurs
Vous pouvez redéfinir l’organisation, mettre en place un management participatif, de la cohésion d’équipe, travailler à la flexibilité horaire, fixer ensemble des objectifs Simples Mesurables Atteignables Réalistes et Temporels (SMART), impliquer chacun dans les diagnostics et propositions d’amélioration de l’environnement professionnel.

- sur l’individu
Vous pouvez aider la ou les personnes concernées à gérer leur stress en intervenant sur leur perception des agents stresseurs, leurs réactions, leur capacité à contrôler ou non leur stress.
Vous pouvez porter assistance aux personnes dont le stress est élevé en travaillant la relation individu/environnement.
Parlez-en avec le service R.H. qui dispose souvent de partenaires professionnels dans ce domaine si vous n’êtes pas enclin ou habitué à traiter ces problématiques vous-même.
Les programmes qui ont faits leur preuves interviennent simultanément à ces trois niveaux et utilisent des approches cognitives et comportementales venant de la thérapie (T.C.C.) : restructuration cognitive, affirmation de soi, biofeedback...

Celles qui semblent de nos jours apporter le plus de résultats sont celles qui mixent ces techniques à la relaxation ou la méditation de pleine conscience (mindfulness) et les activités corporelles.

De nombreux ouvrages scientifiques attestent aujourd’hui de l’impact de ces techniques sur le cerveau et sur les comportements (travaux d’Antoine Lutz - Université du Wisconsin, Inserm et centre de recherche en neurosciences de Lyon).

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