La pénibilité physique perdure

Posté le 18 mai 2012 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

altLa pénibilité physique a eu tendance à se stabiliser ces dernières années pour toutes les catégories socioprofessionnelles, sauf les ouvriers, pour lesquels elle continue d'augmenter alors qu'ils étaient déjà les plus touchés. Cette catégorie de travailleurs est souvent concernée par plusieurs types de contraintes physiques à la fois. Ainsi, 50% des ouvriers qualifiés et 54% des ouvriers non qualifiés cumulaient quatre pénibilités physiques ou plus en 2005, contre respectivement 47% et 52% en 1998. Globalement, les hommes sont les plus touchés, de même que les plus jeunes: en 2003, 57% des moins de 25 ans subissaient au moins une contrainte physique lourde, contre 40% des 30-39 ans. C'était également le cas de 36% des salariés de 50 ans et plus.

La pénibilité physique peut prendre des formes variées. Globalement, le travail répétitif a tendance à diminuer, mais 42% des ouvriers non qualifiés, 25% des ouvriers qualifiés et 21% des employés de commerce et des services devaient répéter un même geste ou une même série de gestes à une cadence élevée en 2003. Autre forme de contrainte physique: 31,5% des ouvriers qualifiés et 25% des ouvriers non qualifiés travaillaient avec des machines et des outils vibrants en 2003. C'était le cas de 80% des ouvriers de la réparation automobile et de 71% des ouvriers non qualifiés du gros oeuvre dans le bâtiment et les travaux publics. De même, malgré les progrès réalisés dans la mécanisation et les techniques de conditionnement, un nombre croissant de travailleurs (notamment des ouvriers) doivent porter ou déplacer des charges lourdes, ce qui peut avoir d'importantes répercussions sur leur santé.

En 2005, 18% des salariés étaient en outre exposés à un bruit intense (40,5% des ouvriers non qualifiés). Parallèlement, l'exposition à des nuisances sonores et thermiques, ainsi qu'à des produits dangereux, augmente. En 2003, 13,5% des salariés étaient exposés à des produits cancérogènes (19% des apprentis, 15% des intérimaires, 14% des salariés en CDI, 10% des salariés en CDD). Plus du tiers des salariés exposés ne bénéficiaient alors d'aucune protection collective contre ces produits.

Sources : alternatives économique 

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