C'est sans doute une des premières difficultés que le nouveau président de la République aura à affronter. Plusieurs groupes industriels vont procéder à d'importants plans de licenciement. Des restructurations qui avaient été reportées après le scrutin afin de ne pas handicaper les chances du président sortant.
"Je ne laisserai pas faire ce cortège de plans sociaux qui aurait été différé et il y aura des responsabilités à prendre au sommet des entreprises, avait déclaré François Hollande fin avril. Rien n'a été fait pour prévenir ce drame qui s'annonce. Donc, au lendemain de l'élection présidentielle, et avant même que des décisions irréparables ne soient prises, je dois, je devrai intervenir", avait-il affirmé sur France 2.
Dans le seul secteur de l'agroalimentaire (qui emploie 640 000 personnes en France), entre 20 000 et 30 000 postes seraient menacés chez Danone, Nestlé, Coca-Cola et bien d'autres. Voici la liste des entreprises officiellement menacées par des plans sociaux :
Fnac
Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), annoncé en janvier 2012, prévoit 310 suppressions de postes en France.
Air France-KLM
C'est le 30 juin que sera dévoilé le nombre total de suppressions d'emplois. Le guichet de départs volontaires pourrait concerner 2 000 collaborateurs sur les 55 000 salariés du groupe.
Carrefour
Un plan social pourrait concerner, selon les syndicats, entre 3 000 et 5 000 salariés (sur 110 000 en France). L'objectif serait de supprimer 20 postes par magasin (200 établissements en France), tandis que les effectifs des sièges sociaux seraient allégés. Georges Plassat, le nouveau patron du groupe, devrait réserver l'annonce de la plupart de ses mesures pour relancer le groupe à l'Assemblée générale du 18 juin prochain.
PSA
L'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, pourrait fermer d'ici 2014. L'usine d'Aulnay, qui produit actuellement la Citroën C3, est le plus gros employeur privé de Seine-Saint-Denis, avec environ 3100 salariés. Des menaces pèsent aussi sur le site PSA de Rennes (5 900 salariés), où devait être fabriquée la remplaçante de la Citroën C5.
Rio Tinto Alc
La firme de Saint-Jean-de-Maurienne, forte de 600 salariés, est dans l'attente d'un repreneur.
SFR
L'opérateur téléphonique historique, concurrencé par l'entrée sur le marché français de Free Mobile, semble s'acheminer vers un millier de suppressions de postes.
Technicolor
L'entreprise, sise à Angers et comptant 350 salariés, est vouée à une fermeture prochaine.
Société générale
Un plan de départs volontaires avec 800 personnes a été annoncé.
SNCM
La compagnie maritime SNCM, qui opère notamment des liaisons avec la Corse, et que Véolia veut vendre, menace d'appliquer un plan social de 800 emplois.
Areva
Le groupe nucléaire a annoncé, en décembre 2011, une réduction de ses effectifs en France via un gel des recrutements qui se traduirait par 1 000 à 1 200 départs naturels par an. Soit 5 000 à 6 000 suppressions de postes d'ici à 2016.
Mais en avril dernier, Areva évoque finalement un gel de seulement 250 recrutements par an.
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