Risques biologiques. Suivez la chaîne de transmission !

Posté le 25 mars 2014 | Dernière mise à jour le 15 juillet 2020

Risques biologiques. Suivez la chaîne de transmission !

On ne les voit pas mais ils sont partout. Ils sont microscopiques mais peuvent provoquer des maladies. Ce sont les agents biologiques qui peuplent l’environnement, y compris l’environnement de travail. Les risques liés à ces agents biologiques doivent être évalués puis réduits voire supprimés. Et ce, grâce à des mesures de prévention spécifiques centrées sur la chaîne de transmission.

Attention, danger !

Les agents biologiques (virus, bactéries, champignons, prions, parasites…) sont présents partout, chez les êtres vivants, dans l’environnement et dans les milieux de travail. La plupart du temps inoffensifs, souvent indispensables à la vie, certains d’entre eux peuvent toutefois provoquer des maladies plus ou moins graves… Ils se transmettent à l’homme suivant ce que l’on appelle une chaîne de transmission.

Qui est concerné ?

La contamination par des agents biologiques concerne de nombreux secteurs d’activité des métiers de la santé, du traitement de l’eau ou des déchets, laboratoires de recherche, métiers au contact d’animaux vivants ou morts… Mais tous les secteurs professionnels peuvent, à un moment ou à un autre, à des degrés divers, être touchés.

Comment prévenir les risques ?

Tout employeur a l’obligation de mettre en place une démarche de prévention adaptée aux spécificités des agents biologiques. Celle-ci est fondée sur le principe de rupture de la chaîne de transmission de l’agent biologique à l’homme, à un ou plusieurs niveaux :

  • La source de l’infection (le réservoir),
  • Le mode de transmission,
  • Le salarié potentiellement exposé (procédures de travail et hygiène individuelle).

La prévention des risques biologiques nécessite d’abord de bien évaluer les risques, c’est-à-dire :

  • D’identifier les dangers liés aux différentes activités,
  • De décrire les risques,
  • De les hiérarchiser afin d’établir un plan de prévention adapté.

Ensuite, des mesures de prévention permettant de réduire voire de supprimer les risques doivent être mises en place, le plus en amont possible.

Exemples de mesures de prévention

  • Protection collective

Limiter l’accès à la source d’infection, mécaniser certaines tâches, réorganiser les locaux et le travail, agir sur la ventilation, dératiser, désinsectiser, désinfecter…

  • Protection et hygiène individuelle

Se laver les mains, changer de tenue avant de quitter son poste ou l’entreprise, porter des équipements de protection individuelle…

 

Grippe A (H1N1)

Toutes les entreprises peuvent être touchées par la grippe due au virus H1N1. C’est pourquoi elles doivent anticiper une éventuelle vague pandémique en établissant un plan de continuité d’activité dans une situation dégradée. L’objectif ? Assurer le maintien de l’activité tout en protégeant la santé du personnel, grâce à des mesures d’organisation du travail et de protection et d’hygiène individuelle.

 

Grippe aviaire (H5N1)

Travailler au contact de volailles, d’oiseaux sauvages, de leurs œufs, plumes ou fientes peut exposer au risque de grippe aviaire (H5N1) dû au virus H5N1. S’il ne fait parler de lui qu’épisodiquement en Europe, ce virus peut décimer des élevages d’oiseaux ou de volailles (influenza aviaire) et être à l’origine de cas de grippe aviaire chez l’homme. Des mesures de prévention adaptées aux différentes situations de travail doivent être mises en place.

 

Zoonoses

Les zoonoses sont des maladies transmises à l’homme par l’animal. Les métiers en contact direct avec les animaux sont en première ligne : élevage, abattoirs, commerce d’animaux mais aussi les travaux en forêt ou les métiers de l’environnement. Prévenir les risques de survenue de zoonoses nécessite de rompre à la chaîne de transmission de l’agent biologique à l’homme, à un ou plusieurs niveaux.

Source (inrs.fr)