SNCF : des usagers en colère bloquent des centaines de réservations d'un TGV

Posté le 27 avril 2012 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

altUn train à la fois complet... et vide filant vers les Sables d'Olonne. C'est cette drôle de performance que pourrait réussir une association d'usagers de la SNCF en colère le 16 mai prochain.

Des abonnés de la ligne TGV Paris-Le Mans-Angers-Nantes ont ainsi bloqué des centaines de réservation d'un Paris-Sable d'Olonne. Des places qu'ils se feront un plaisir de laisser libres pour protester contre les retards à répétition et la politique tarifaire de la SNCF.

« La SNCF ne prenant pas nos revendications au sérieux, nous avons décidé de la toucher là où ça fait mal: au porte-monnaie», explique Pascal Mignot, porte-parole de l'association de défense des abonnés de la ligne Atlantique (Ladala). Nous avons ainsi bloqué les 800 places du TGV Paris-Sables d'Olonne de 17h51 le 16 mai.»

Les abonnés TGV de la ligne ont ainsi la possibilité de réserver des places au prix de 1,50 euros, après s'être acquittés d'un forfait mensuel de 500 à 600 euros.

La Ladala qui avait lancé l'an passé une grève de présentation des titres de transport pour protester contre la dégradation du service, juge insuffisante une indemnisation de 115 euros récemment allouée par la SNCF. Elle demande également l'annulation de l'augmentation de 1,7% du prix des abonnements prévue au 1er juillet.

«Les retards restent notre lot hebdomadaire avec toutes les conséquences sur la vie professionnelle et sur la vie privée que cela implique», s'agace Pascal Mignot qui estime que son action pourrait faire tache d'huile chez d'autres collectifs d'usagers en colère comme à Lyon, au Creusot, à Tours ou à Lille.

La SNCF espère « un retour à la raison »

La SNCF de son côté s'est dite « surprise » par la voix du directeur TGV des Pays de Loire qui n'exclut pas « un retour à la raison ». « Des avancées ont été réalisées sur un certain nombre de sujets», estime Christophe Martin sur la foi de réunions de concertation qui se tiennent depuis plus d'un an. Depuis le 15 mars, les trains sont à l'heure ».

Concernant le blocage du 16 mai, il estime que la SNCF va «subir un préjudice certain», mais que la gêne la plus importante affectera «les voyageurs qui comptaient sur nous pour partir en week-end à l'Ascension».

 Source ; le parisien

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