Les cinq syndicats représentatifs (CFDT, SNB-CGC, CGT, FO, CFTC) de la Société Générale haussent le ton. Les négociations engagées fin 2012 sur la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GEPC) pour la période 2013-2015 ont mis le feu aux poudres et décidé les organisations syndicales à appeler à une grève nationale aujourd'hui.
« La direction veut définir un modèle de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui puisse s'appliquer à chaque fois qu'elle a un projet de restructuration. Pour nous il n'est pas question de laisser s'installer un PSE permanent », explique Michel Marchet, délégué syndical national CGT à la Société Générale. Les syndicats espèrent avec ce mouvement de grève faire pression sur la direction du groupe bancaire pour obtenir des garanties sur l'emploi. « La maîtrise des coûts va se poursuivre pour s'adapter au contexte économique difficile mais il n'y a aucun nouveau PSE prévu », assure une porte-parole de la Société Générale.
Un engagement qui ne rassurre pas les salariés dans la mesure où la direction a confirmé son projet d'externaliser d'ici à l'été une partie de ses activités de back-office titres et traitements comptables associés. Ce projet concernerait 400 personnes dont 200 à Paris. Par ailleurs, l'établissement bancaire envisagerait d'externaliser la gestion administrative des activités de financement.
La banque de détail aussi
En attendant, « après les 880 départs du PSE dans la banque d'investissement, les licenciements disciplinaires et les démissions ont pris le relais », ajoute Morgane Ernoux, membre du CHSCT. La CGT a dénombré 180 démissions en septembre 2012, contre 99 en juin, et une augmentation des licenciements disciplinaires (19 en septembre contre 7 en juin). « Le plan Ambition 2015, c'est plutôt démission 2015 », résume un salarié chez Oper, qui regroupe les back et middle-offices de la banque d'investissement du groupe.
Les salariés du réseau ne sont pas à l'abri de restructurations non plus. Après la fermeture du pôle service clients (PSC) de Nanterre en juin, la Société Générale souhaite supprimer d'ici à 2014 d'autres back-offices de sa banque de détail sur la vingtaine qu'elle compte en France. Ceux de Bercy et de Réaumur à Paris sont dans le viseur. « 400 emplois sont concernés et on sait que les transferts sont toujours synonymes de disparition d'emplois à terme », souligne Michel Marchet.
Source (lesechos.fr)
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