Travail le dimanche : l'ultimatum de FO à Bricorama

Posté le 7 novembre 2012 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

chsctForce ouvrière propose une «ultime négociation» à la direction de Bricorama. Le syndicat, qui avait attaqué l'enseigne de bricolage pour son ouverture dominicale, se dit prêt à renoncer à son action en échange notamment de la fermeture le dimanche et du maintien du salaire des personnels.

«FO propose une dernière fois à la direction de Bricorama une négociation portant sur la redistribution aux salariés du montant des astreintes auxquelles la société a été condamnée, 30 000 euros par magasin ouvert le dimanche et occupant illégalement des salariés», écrit le syndicat dans un communiqué. En janvier, à la demande du syndicat et au nom du respect du repos dominical, Bricorama avait été condamné à ne plus ouvrir le dimanche, sous peine d'une astreinte de 30.000 euros par établissement.

Le président de l'enseigne se rend mercredi à la «convocation» du syndicat

FO souhaite le maintien des emplois et des rémunérations des salariés privés du repos dominical, la mise en place d'un treizième mois, le paiement de l'intéressement à tous les salariés sur la base de 2011, la pérennisation de la fermeture le dimanche et enfin l'arrêt de toute action judiciaire, notamment en cassation.

Le syndicat invite donc mercredi le président de Bricorama, Jean-Claude Bourrelier, à une réunion de négociation au siège de la fédération des employés et cadres à Paris en fin de matinée. La direction de l'enseigne a affirmé qu'elle se rendrait «à la convocation de FO». Un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire a également été convoqué pour mercredi.

L'enseigne avait indiqué qu'elle envisageait «très sérieusement», sur les conseils de ses avocats, de fermer dès le 11 novembre ses 32 magasins d'Ile-de-France - qu'elle avait maintenus ouverts malgré l'interdiction - mais qu'elle devait d'abord consulter ses salariés.

Fin octobre, la cour d'appel de Versailles (Yvelines) avait sommé l'enseigne de bricolage de respecter la loi sur le travail dominical, confirmant le jugement de janvier lui interdisant d'ouvrir ses magasins en Ile-de-France le dimanche sans dérogation. La direction avait aussitôt annoncé un pourvoi en cassation et le dépôt d'assignations en référé pour faire condamner pour concurrence déloyale «tous les autres magasins de bricolage ouvrant le dimanche».

L'enseigne emploie 2 614 salariés dans ses 95 magasins français, dont une trentaine en Ile-de-France. Elle a 300 collaborateurs réguliers travaillant le dimanche.

Source (leparisien.fr)

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