Les salariés de Condé-sur-Noireau seront licenciés en juin 2013 et souhaitent obtenir le prolongement de leur statut de salariés exposés à l’amiante. 150 salariés de l’entreprise manifestaient au même moment, boulevard des Invalides.
Les élus de la ville et représentants du personnel de la société Honeywell ont été reçus, hier, par deux conseillers du ministre du Travail, Michel Sapin.
Le but de cette visite était d’obtenir la prorogation de l’arrêté classant le site de l’entreprise en zone amiantée jusqu’en juin 2013.
Michel Jomat, élu de Condé-sur- Noireau, estime qu’ "il faut régler ce dossier de l’amiante en faveur des salariés. Une question de justice". Il ajoute que la fermeture est "inéluctable" mais qu’ "il ne faut pas que s’ajoute la non reconnaissance d’une contamination chez des gens déjà durement touchés".
Alain Tourret, député, déclare aux manifestants que leur "appui est essentiel (…). Au départ les deux collaborateurs de Michel Sapin semblaient inflexibles. Mais, face aux preuves apportées par vos représentants, leur écoute s’est faite plus attentive. Visiblement, ils étaient secoués (…). Avec ce discours, nous portons la conviction d’une justice sociale pour les travailleurs d’Honeywell".
La crainte des ministres du Travail, de la Santé et du Budget semble être de créer un précédent qui pourrait être très couteux.
Pascal Allizard, maire de Condé-sur-Noireau rappelle que "depuis 2001, on recense à Condé 353 personnes en maladie professionnelle pour cause d’amiante".
« Info-plus » Le rôle du CSHCT en présence d’amiante
Le CHSCT, en ce qu’il participe à la protection de la santé physique et mentale des salariés, à leur sécurité et à l’amélioration des conditions de travail, est informé et consulté par l’employeur sur toute question concernant l’amiante.
Il est notamment consulté sur :
- La notice de poste ;
- Les modalités de l’organisation du travail ;
- La stratégie de prélèvement établie par l’employeur pour le contrôle des niveaux d’empoussièrement, les conditions et résultats de leur contrôle
- Le plan de démolition, de retrait ou de confinement, …
Qu’il soit obligatoire ou non, le désamiantage doit faire l'objet d'un suivi attentif de la part du CHSCT de l'entreprise où sont réalisés les travaux, et ce dès la préparation du chantier.
Les travaux de désamiantage donnent lieu à la rédaction d'un plan de retrait (art. 23 du décret 96-98 du 7 février 1996), obligatoire et soumis à l'avis du médecin du travail et du CHSCT de l'entreprise qui procède au désamiantage.
Source (OuestFrance)
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